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Sautes d’humeur chez les bipolaires : une seconde horloge biologique mise en cause

Une étude sur des souris pourrait ouvrir la porte à de nouvelles cibles de traitement
A tree shaped like a human head, half full of leaves slanted upward and half without leaves drooping down.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 27 January 2025

Selon une étude récente, un rythme cérébral associé au cycle veille-sommeil naturel de l’organisme pourrait expliquer l’alternance entre les périodes maniaques et dépressives que traversent les personnes bipolaires.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ, dirigĂ©e par l’UniversitĂ© şĂÉ«TVl et publiĂ©e dans la revue , met en lumière une percĂ©e dans la comprĂ©hension de ce qui provoque les alternances entre les deux Ă©tats – comprĂ©hension qui, selon Kai-Florian Storch, principal auteur de l’étude, est considĂ©rĂ©e comme le Saint Graal en recherche sur le trouble bipolaire.

« Notre modèle dĂ©finit le premier mĂ©canisme universel des cycles oĂą alternent les Ă©tats, un peu comme le soleil et la lune influencent les marĂ©es de façon rĂ©currente et Ă  des moments bien prĂ©cis », illustre l’auteur, professeur agrĂ©gĂ© au DĂ©partement de psychiatrie de l’UniversitĂ© şĂÉ«TVl et chercheur au Centre de recherche de l’HĂ´pital Douglas.

Les résultats de l’étude laissent croire que les alternances régulières entre les états chez les personnes bipolaires sont déterminées par deux « horloges » : la biologique, qui impose un cycle de 24 heures; et une seconde, réglée par les neurones dopaminergiques, responsables de la vigilance. En conséquence, la façon dont ces horloges, au rythme différent, se coordonnent, expliquerait l’apparition des états maniaque et dépressif.

Les auteurs pensent également que la seconde horloge est probablement dormante chez les personnes non bipolaires.

Dans le cadre de leur étude, les scientifiques ont activé la seconde horloge chez des souris pour créer des rythmes comportementaux similaires aux changements d’humeur caractéristiques du trouble bipolaire. Or, lorsqu’ils ont ensuite perturbé l’activité des neurones productrices de dopamine du centre de récompense du cerveau des souris, ces rythmes ont disparu, ce qui témoigne du rôle clé de la dopamine dans les sautes d’humeur chez les personnes bipolaires.

Un espoir pour de nouveaux traitements

Actuellement, les traitements des troubles bipolaires visent à stabiliser l’humeur, mais ne s’attaquent généralement pas aux causes fondamentales des changements d’état, expliquent les chercheurs.

« Notre découverte d’un générateur du rythme de vigilance régulé par la dopamine ouvre une nouvelle cible distincte de traitement : l’ajustement ou la mise en veille de cette horloge pour réduire la fréquence et l’intensité des variations d’humeur », précise Kai-Florian Storch.

Ce qui demeure inconnu, cependant, c’est le fonctionnement moléculaire exact de l’horloge réglée par la dopamine, et les facteurs génétiques et environnementaux qui peuvent l’activer chez l’humain. L’équipe de recherche se concentrera donc sur ces déclencheurs et sur les engrenages moléculaires.

Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, les National Institutes of Health et la Fondation Graham-Boeckh.

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ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ « », par by Kai-Florian Storch et coll., a Ă©tĂ© publiĂ©e dans la revue Science Advances.

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