âChaque membre de notre communautĂ©, quâil sâagisse dâĂ©tudiantes, de techniciens, dâinfirmiĂšres, de mĂ©decins, de chercheuses ou dâune multitude dâautres personnes essentielles comme les ergothĂ©rapeutes et les inhalothĂ©rapeutes, contribue indĂ©niablement Ă nos rĂ©alisations collectives.â
- Guy Rouleau
Alors que Le Neuro (InstitutâhĂŽpital neurologique de MontrĂ©al) approche de son 90e anniversaire, et que nous regardons en arriĂšre et cĂ©lĂ©brons tous ceux et celles grĂące Ă qui nous avons cheminĂ© jusquâici, le moment est Ă mon avis bien choisi pour parler dâavenir. Pas lâavenir lointain, mais les prochaines annĂ©es, et ce Ă quoi nous aimerions quâelles ressemblent.
Pour moi, lâidĂ©e dâavenir est synonyme de crĂ©ation dâun milieu de travail oĂč les gens peuvent sâĂ©panouir et ajouter Ă leur bonheur. Ma vision peut sembler ambitieuse, mais câest un idĂ©al qui est profondĂ©ment enracinĂ© dans mon passĂ©.
Vers lâĂąge de 13 ans, jâai commencĂ© Ă mâintĂ©resser Ă lâhistoire amĂ©ricaine. CâĂ©tait bien avant Internet, alors jâai appelĂ© lâambassade des Ătats-Unis Ă Ottawa, oĂč jâhabitais, et jâai demandĂ© si je pouvais passer prendre une copie de la DĂ©claration dâindĂ©pendance.
La partie qui a alors retenu mon attention et qui mâinterpelle encore profondĂ©ment aujourdâhui se trouve au tout dĂ©but. On y affirme quâune partie de la responsabilitĂ© dâun gouvernement consiste Ă crĂ©er les conditions nĂ©cessaires Ă la poursuite du bonheur, « the pursuit of happiness » comme le dit le texte. Câest pourquoi je demande parfois Ă mes collĂšgues du Neuro sâils sont heureux et heureuses. Jâavoue que cela mâa valu bien des regards perplexes au fil des ans, mais je nâen dĂ©mords pas, car jâai la conviction que la crĂ©ation dâun environnement propice Ă la rĂ©alisation de soi, au contentement et au bonheur fait partie intĂ©grante de mon rĂŽle de directeur du Neuro.
Alors, comment sây prendre?
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Relever les dĂ©fis et se tourner vers lâavenir
Je pense que le fait dâassumer les dĂ©fis auxquels doit faire face Le Neuro est le premier pas. Je veux que vous sachiez que non seulement nous sommes au courant de leur existence et que nous nous y attaquons, mais que nous ne le faisons pas dans lâisolement. Au contraire, notre vaste rĂ©seau de soutien, y compris lâUniversitĂ© șĂÉ«TVl, le CUSM, nos donateurs et divers ordres de gouvernement, contribue activement Ă la recherche de solutions.
Nos installations, ou notre infrastructure, reprĂ©sentent lâun des dĂ©fis les plus importants, et cet enjeu en soulĂšve immĂ©diatement un autre : le dĂ©mĂ©nagement du Neuro au site Glen du CUSM. MalgrĂ© des discussions prolongĂ©es, la rĂ©installation est un projet Ă long terme. Je crois donc quâil est essentiel que tout le monde comprenne que nous sommes ici pour un certain temps, que nous devons maintenir notre engagement Ă assurer des soins exceptionnels aux patientes et patients et Ă favoriser un milieu de travail enrichissant pour notre personnel et la population Ă©tudiante.
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Améliorer les soins cliniques et les activités de recherche
Le Neuro constitue une communautĂ© unifiĂ©e, mais il se compose aussi dâentitĂ©s distinctes aux besoins variables.
Sur le plan clinique, nous nous attaquons activement Ă certains des problĂšmes auxquels se heurtent le personnel et les usagĂšres et usagers, comme lâaccessibilitĂ© du stationnement et les options alimentaires. De plus, des efforts sont en cours pour amĂ©liorer une partie de nos installations : soulignons lâouverture imminente du centre de jour Preston Robb â famille Mierins entiĂšrement rĂ©novĂ©. Nous comptons bĂątir une nouvelle unitĂ© de soins intensifs et reconstruire les cliniques de consultations externes, et nous avons rĂ©cemment acquis de lâĂ©quipement de pointe, dont un nouveau tomodensitomĂštre. Nous allons bientĂŽt remplacer notre systĂšme dâimagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM) pour le diagnostic ainsi que le systĂšme dâangiographie biplan.
Des dĂ©fis semblables se posent en recherche. Dans ce domaine, comme toujours, notre engagement Ă mettre Ă jour notre Ă©quipement technique est inĂ©branlable; Le Neuro a pour tradition de garder une longueur dâavance. Nous disposons maintenant de la camĂ©ra Ă positons Ă la rĂ©solution la plus Ă©levĂ©e au monde et du premier appareil dâIRM Ă 7 teslas pour corps entier au Canada. De plus, une rĂ©cente subvention de la Fondation canadienne pour lâinnovation facilitera lâachat du premier systĂšme dâimagerie prĂ©clinique intĂ©grĂ© au monde, comprenant un appareil dâIRM de 9,4 teslas et un instrument de tomographie par Ă©mission de micropositons.
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Investir dans notre personnel
Le monde de la recherche Ă©volue rapidement et nĂ©cessite des efforts de recrutement continus pour renforcer lâexpertise et stimuler lâinnovation.
Il va sans dire que tous les efforts dĂ©ployĂ©s pour maintenir en poste le personnel actuel sont Ă©galement essentiels; câest prĂ©cisĂ©ment pourquoi nous apportons des changements visant directement Ă amĂ©liorer les conditions de travail, tant du cĂŽtĂ© de la recherche que du cĂŽtĂ© clinique du Neuro.
Notre corps Ă©tudiant est, bien sĂ»r, essentiel Ă la recherche â il en est lâavenir. Ă tout moment, des centaines dâĂ©tudiantes et dâĂ©tudiants contribuent au travail essentiel qui se fait ici. Pleinement au courant de lâaugmentation du coĂ»t de la vie et de la nĂ©cessitĂ© de verser une rĂ©munĂ©ration Ă©quitable Ă nos collaboratrices et collaborateurs Ă©tudiants, nous travaillons avec lâUniversitĂ© șĂÉ«TVl pour rĂ©gler le problĂšme de la rĂ©munĂ©ration inadĂ©quate, et je suis content que nous ayons fait des avancĂ©es.
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Enfin, au cours de la derniĂšre annĂ©e, notre comitĂ© sur lâĂ©quitĂ©, la diversitĂ© et lâinclusion a prĂ©parĂ© un plan dâaction quinquennal pour le Neuro. Une fois validĂ© nous commencerons Ă mettre en Ćuvre une sĂ©rie des recommandations. Vos commentaires et votre mobilisation seront essentiels Ă ce chapitre.
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Favoriser la Science Ouverte et cultiver les partenariats
Dans un contexte de progrĂšs rapides de la Science Ouverte, des initiatives comme la Biobanque ouverte et la Plateforme de dĂ©couverte de mĂ©dicaments en phase prĂ©coce tĂ©moignent de notre engagement collaboratif. Ă plus grande Ă©chelle, nous avons jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans la crĂ©ation au Canada dâun rĂ©seau dâinstitutions qui ont adoptĂ© la Science Ouverte. De par le monde, les partenariats avec des institutions comme lâUniversitĂ© de Stanford, aux Ătats-Unis, et lâInstitut Pasteur de mĂȘme que lâInstitut du Cerveau Ă Paris, en France, illustrent notre volontĂ© de faire progresser la recherche neuroscientifique pour le bien de tous les patients et patientes.
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La Science Ouverte nâest pas un concours, mais un vĂ©ritable partenariat, câest ce qui explique sa grande popularitĂ©.
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Se tourner vers lâavenir ensemble
Notre partenariat avec nos patients et patientes, dont les besoins et les dĂ©sirs sont primordiaux, est au cĆur de la mission du Neuro.
Leur participation aux projets de recherche du Neuro en dit long sur cette relation. Lorsque nous avons créé la Biobanque ouverte, les patientes et patients ont clairement indiquĂ© quâils voulaient aider Ă trouver de nouveaux traitements. Leur taux de participation Ă la recherche est dâenviron 97 ou 98 %. Leur engagement est inĂ©branlable et souligne notre volontĂ© dâamĂ©liorer leur expĂ©rience et de mener des projets de recherche rĂ©volutionnaires. Câest sans pareil et, Ă mon avis, le reflet de la qualitĂ© de nos soins.
Chaque membre de notre communautĂ©, quâil sâagisse dâĂ©tudiantes, de techniciens, dâinfirmiĂšres, de mĂ©decins, de chercheuses ou dâune multitude dâautres personnes essentielles comme les ergothĂ©rapeutes et les inhalothĂ©rapeutes, contribue indĂ©niablement Ă nos rĂ©alisations collectives.
En tant que directeur du Neuro, je suis extrĂȘmement fier de nos rĂ©alisations et je demeure convaincu quâensemble, nous surmonterons les dĂ©fis qui nous attendent.
Le fait de rĂ©flĂ©chir Ă nos efforts collectifs suscite un sentiment de fiertĂ© et peut-ĂȘtre mĂȘme, de bonheur.
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Guy Rouleau, O.C., O.Q., M.D., Ph. D., FRCPC, FRSC
Directeur, Le Neuro (Institut-HÎpital neurologique de Montréal)
Directeur, DĂ©p. de neurologie et neurochirurgie, UniversitĂ© șĂÉ«TVl
Chef, DĂ©p. de neurosciences, Centre universitaire de santĂ© șĂÉ«TVl (CUSM)